[Terminé] Quand tout s'écroule

><

C'est sympa l'ambiance chez lui...

Complêtement rejeté...

Mais <3 quoi =')

T-T Pauvre Ana <3
xD'

POV Ana

Je me suis glissé comme un voleur dans un couloir sombre, pour toquer doucement à la porte de mon frère. Comme il ne répondait pas j’ai pris la liberté d’ouvrir la porte et je l’ai trouvé endormi sur ses cahiers, l’air lessivé et fatigué de ne dormir que trop peu. Ça m’a rendu malade, de voir qu’ils lui mettaient autant de pression alors que moi je faisais pourtant tout pour qu’il soit libre.


J’ai posé mon veston trempé sur une chaise et je l’ai rappelé à moi. En me voyant il a souri et vous savez, c’était déjà un superbe cadeau. Je suppose qu’il m’en faut peu, mais qu’est-ce que vous pouvez faire quand vous rendez heureux celui qui est la prunelle de vos yeux ?



- Ils t’ennuient encore, hein ?
- Pas vraiment, Ana.
- Pas vraiment ? Ne les défends pas, tu as le droit de vivre, et ces vieux cons ont pas le droit de…
- Ce n’est pas de vivre qu’il s’agit, m’a-t-il coupé abruptement.
- Hum ?
- Je l’ai accepté, tu sais. Je travaille comme un forcené pour aller dans l’école qu’ils veulent. Ce que tu fais est déjà bien mais ça serait aller dans la cour des grands, d’y entrer.
- Quoi ? Mais je croyais que ça leur suffisait !
- Ana ! Ça leur suffit !
- Hein ?
- Ana, tu ne t’es jamais dit que, peut-être, je voulais le faire ? J’en ai marre d’être dans ton ombre et que tu prennes le rôle du martyr. Je profite de ma jeunesse tu sais, c’est bon, je ne suis pas en sucre, c’est possible de conjuguer les deux de nos jours, alors laisse-moi faire, laisse-toi faire.
- …
- Laisse-toi vivre.
- …
- Hé, Ana, c’est toi qui en as besoin.



Ce n’est pas comme si le monde s’était écroulé à ce moment-là, non. C’est plutôt comme
s’il s’était ouvert, comme si un grand coup de tonnerre avait éclaté quelque part là au fond de moi et que ça se répercutait dans tout mon être comme les tambours divins d’un rythme qui bascule. J’ai laissé planer quelques secondes, ahuri, le temps de tomber de mes nues sans m’exploser sur le tapis aux motifs psychédéliques de sa chambre.



- Angel, je vais m’en aller.
- Tu vas les rejoindre ?
- Oui. Je ne sais pas encore où, ni comment. Mais je sais que je vais partir avec eux.
- Alors vas-y.




Y’a des apocalypses qui t’inversent un monde, tu sais.

Spoiler:

Prise de conscience <3
Et voilà... Il fallait qu'Angel lui dise pour que ça r'parte...

Et si seulement il savait dans quoi il s'embarque... ><

(Toi t'en est folle amoureuse d'Ana, non? xD)


[Et non j'ai pas cours, je suis en vacances ^^]

Mais non xD
avec quoi tu viens
ra la la la la
j'ai un peu ...
bcp ...
pitier pour ce que je lui fais vivre xD



a tes en vacance , c'est Cool ca ^^

POV Julie

Je suis entrée dans un café perdu au milieu de Paris, au milieu de jamais tu ne reviendras ici. J’ai choisi une table perdue au milieu d’une infinité de possibles, au milieu de toujours tu t’en souviendras. Après, c’était facile. Il suffisait d’attendre, en se noyant dans une tasse de café.


Je n’ai pas osé lever les yeux quand j’ai entendu des vêtements bruisser à côté de moi, ni quand les chaises qui me faisaient face ont hurlé sur les carreaux du sol à deux ou trois minutes d’intervalle. J’entendais des respirations aux rythmes différents et cependant si semblables dans leurs hésitations, comme si après chaque expiration les poumons n’osaient plus inspirer, comme si finalement on ressentait toujours la peur de vivre par ici.


- Salut.
La voix sèche de Marine a brisé le silence, un peu rauque de n’avoir pas parlé depuis pas mal de temps.
- Bonjour.
Celle d’Ana était encore plus douce que dans mes souvenirs, même si on y sentait un peu de lassitude.


Je leur ai souri timidement, sans lever la tête pour autant. Ce qui était étrange, c’est le calme que je ressentais, la sérénité qui avait pris possession de moi, - colocataire que je n’avais pourtant pas l’habitude de côtoyer -, depuis qu’ils s’étaient installés. Ce qui était étrange, oui, c’était ce sentiment de normalité, ces deux voix qui effaçaient tout ce temps passé à oublier ses souvenirs inexorablement, ces deux mots qui me rappelaient tout comme si c’était hier. C’était le goût des baisers d’Ana qui me revenait et cette nuit où Marine était partie retrouver Tom après que je l’en ai convaincue. C’était tous les gestes échangés, jeux de main jeux de vilains, étreintes, caresses, bises joues contre joues, je te tape dans le dos parce que je suis sûr que ça te fera avancer, tous les regards qui avaient trouvé leur cible et tous ceux égarés. C’était nous trois, nous trois erreurs de parcours sur le chemin de quatre musiciens, nous trois depuis une éternité séparés, nous trois réunis en un clin d’œil.


- Hey, Julie. Comment tu vas depuis ce jour ?
- …


Ce qui était étrange, c’était la simplicité de cet instant, c’était comme si on s’était toujours connus, nous qui avions tant eu peur les uns des autres, nous qui nous étions tant aimé sans jamais nous l’avouer, nous qui étions si différents et pourtant, nous qui nous ressemblions comme trois gouttes d’eau.

Pire que Sublime. Pire que ça, ou mieux plutôt <3
Cette partie mon dieu, elle est si belle, si touchante... Si douce <3

J'aime, j'aime, j'aime.

Chaque mots mon dieu, j'ai du la lire 5 fois de suite là *_*

Kim, merci... Merci d'écrire, juste <3

NOn arrete .
Merci a toi <3

POV Julie

J’ai relevé mon visage et comme je le pensais, l’impression d’accalmie que je ressentais s’est renforcée quand j’ai vu les yeux violets d’Ana et ceux marron noir de Marine, quand j’ai vu les cheveux noirs et bouclés autour des joues rebondies du premier et ceux longs et raides de la deuxième, quand je les ai vu et que j’ai compris qu’ils n’avaient pas changé, ou bien si, mais pas plus que moi, qu’on avait tous fait du chemin mais qu’on n’en était pas pour autant devenus des étrangers.


- Est-ce que je peux dire que vous m’avez manqué ? Même si je n’ai pas toujours été tendre, même si je me suis plutôt servie de toi, Ana et qu’aujourd’hui j’aime Bill et que je le veux pour moi toute seule, même si je sais que peut-être ça te fera de la peine mais que mon bonheur est plus important que le tien ? Même si je t’ai haïe, Marine, de pouvoir capturer Tom, d’être capable de lui faire subir ce qu’il nous faisait subir, à nous, à toutes celles qui se saoulaient à leur musique, même si j’ai eu souvent envie de te briser et que peut-être que je voudrais encore, même si je ne suis pas un ange, loin de là, même si je ne suis pas encore aboutie, même si je suis encore tordue et que j’ai toujours des peurs et des désirs inavouables ?
- …
- …
- Est-ce que, vraiment, je peux dire que vous m’avez manqué ? Que si l’absence des dreads de Tom, des regards de Bill, de la sécurité qu’inspirait Georg et de l’étrangeté de Gustav me rendait trop souvent mélancoliquement dépressive, c’était surtout votre présence qui manquait à ma vie ? Que je me sentais seule dans ma peau sans vous ? Est-ce que j’en ai le droit ?
- …
- …
- Bien sûr, tu le peux. Bien sûr, tu en as le droit, a murmuré Marine du bout des lèvres.
- Qui sommes nous pour te l’interdire ?
- Ou pour nier que pour nous, c’était pareil ?
- …
- Tu sais Julie, a soupiré Marine, quoi que tu en dises… Tu as vraiment été l’ange qu’il me manquait, puisque de nos jours ces volatils se sont perdus dans la masse des passants. Tu es l’ange qui m’a ouvert la voix jusqu’à Tom, tu es celle qui compris mes plaies sans que je te les dise. On fait tous des erreurs, toi sûrement plus qu’une autre, c’est vrai, nous trois sûrement plus que les autres, mais même nous sommes capables de réaliser quelque chose de nos mains. Julie, tu as peut-être sauvé ma vie, qui saurait le dire ? Tout comme Ana l'a sauvée lui aussi. Tout comme tu as sauvé la sienne et tout comme il a sauvé les deux nôtres.
- Alors merci.
- Merci à vous.
- Merci à nous.


Merci à ces âmes qui valent bien toutes les autres, puisque ce sont les nôtres. Puisque c’est ici, entre nos six bras, que se trouve l’infinité de nos existences, puisque que rien n’est fini, mais que tout a déjà commencé depuis longtemps, alors remercier n’est plus une ineptie.


Merci.


<3

Tu m'as foutu les larmes aux yeux T-T
(En plus du coup j'en ai perdu ma lentille droite --")

<3

Bon sang qu'elle est belle aussi cette partie là... <3
Toute cette amitié entre eux, mine de rien... =')

As t'as des lentilles ?
- c'est toutt ce que j'ai trouver a dire x) -
bref....



Faut pas se fier au apparence ....
malgrés tout ce qu'ils ont pu se dire ....
ou faire ...
s'il s'aime qd meme ...
enfin je crois x)


bref ...
MG



suite => 2 minutes =D
- si si je te promet , dans 2 minutes-


PS : on est encore qu'a 2 ou je reve ?
=D

<3 <3 <3

Ca aurait pu continuer bien longtemps... Il faut bien qu'il y en ai un qui fasse le premier pas...

et c'est qui , qui va faire le premier pas ? xD

Spoiler:

POV Ana


Mais Gustav s’est levé et s’est rapproché de nous, on s’est écarté les uns des autres. A Marine et à moi, il n’a rien dit, sinon ce que pouvait bien vouloir suggérer son mouvement de tête discret, c’est-à-dire pas grand-chose. Pour Julie , c’était un peu différent, comment expliquer son geste ? Une caresse, puis une gifle. Je pense que sa joue droite s’en souvient encore. Elle a suffoqué sous le coup et il est parti, lui aussi, rangeant ses mains dans ses poches.


Explique-moi, je n’y comprends rien à ces méandres.
Ne m’explique pas, j’attendrai que ça finisse, va.


Tom avait sursauté au bruit claquant de la main de Gustav sur la peau de Julie, il n’a pas pu ignorer notre présence plus longtemps. Il s’est levé, s’est moqué de Julie, un peu, et de moi aussi, je ne me souviens plus vraiment de ses mots, ils n’avaient aucune espèce d’importance de toutes façons. Ce qui comptait c’était ses mains incapables de retenir leurs tremblements et la manière qu’avait sa bouche de s’enfuir vers son coin droit, la trahison discrète de son corps qui voulait nous hurler qu’il était ému, lui aussi. Qu’on lui avait manqué.


Il a commencé à s’en aller par là où avaient disparu Georg et Gustav, mais après une petite dizaine de pas il s’est arrêté. Et en se retournant légèrement, il a demandé pourquoi elle ne venait pas.
Marine a tressailli, parce qu’elle n’y croyait plus vraiment, soudainement, nous non plus d’ailleurs.


Tom lui tendait la main.


Et alors, croyez-moi, c’est un des plus jolis spectacles que j’ai pu voir de toute ma vie, elle a couru et j’aurais juré qu’elle s’envolait, jusqu’à lui prendre la main et le cœur par la même occasion, en faisant virevolter son long manteau noir derrière leurs deux silhouettes qui déjà s’échappaient à nos regards.


Il ne restait plus que Bill, Julie et moi.

MDR merci pour moi xD
Une caresse puis une gifle.. Bon il est content de me voir, c'est toujours ça, mais il m'en veut... Ô pauvre de moi xDDD T-T

Marine qui part avec Tom, c'est beau <3

Et le trio qui se retrouve seul, là... Ca ne prévoit rien de bon, j'en ai peur... ><


ET TA SIGN' MONDIEU <3 <3 <3 x10.000

<3 =')

Spoiler:

Oui pauvre toi xD
j'aime bien te martiriser
mais non mai snon
je sais pas pourquoi c'est tombé sur toi =D
- si si je t'assure -

POV Ana

Bill a ouvert les yeux et a pris une longue respiration, comme un nouveau né pourrait prendre sa première inspiration, d’ailleurs ça se voyait que ça lui faisait mal, qu’il avait presque envie d’en pleurer.


Il est venu vers Julie et j’ai bien cru que j’allais finir par être le seul mouton noir de toute cette connerie. Ils ont marché un peu, s’éloignant de moi sans un remord.


- Tu peux continuer toute seule ? Il me reste quelque chose à faire.
Il a coupé la scène de sa voix et elle a acquiescé. Elle a couru vers l’autre rive, nous laissant tous les deux à trois ou quatre mètres de distance.


Je ne sais pas lequel de nous deux a explosé les centimètres qui s’étendaient entre nous mais sans que je ne m’y prépare ses lèvres étaient sur les miennes.


Mes mains ont fait le chemin qui les séparait de sa masse de "cheveux" et les siennes ont trouvé ma nuque, me pressant encore un peu plus contre sa bouche, j’aurais pu manquer d’air si je n’avais pas appris auparavant à oublier de respirer. Nos corps se sont enlacés, nos langues ont joué le ballet le plus dément qu’on puisse imaginer. Nos baisers acidulés ont déversé leur miel sur nos visages, on ne savait pas par où commencer alors on faisait tout au même moment, l’amour et la haine, la passion et la tendresse. C’était le rien et le tout, c’était n’importe quoi et ça avait plus d’importance que jamais.


C’était tout de même étrange d’embrasser en pleurant. Ça ne m’est plus jamais arrivé depuis.


Des larmes sur le tranchant de nos baisers, comme des armes poignardant nos sentiments. Des larmes salées sur le plus savoureux de tous les mets auxquels on aurait pu goûter, des larmes mon amour, des larmes pour toujours, des larmes, jure-moi qu’on ne les oubliera pas. Des larmes, des larmes, des larmes et des sanglots, des larmes et la passion s’efface. Des larmes qui nous vident, des larmes qui nous envolent, enfin.


J’ignore combien de temps l’ivresse a duré, mais quand elle nous a laissé j’ai senti qu’il y avait quelque chose de brisé, irréversiblement. Je l’ai pris dans mes bras, presque sereinement après tant d’excès de fièvre, et mes lèvres cette fois ont su trouver ce qui devait être dit.


- Adieu, pas vrai ?
Il a fait un drôle de bruit et j’ai compris qu’il réfrénait ses sanglots contre mon épaule.
- Adieu, Adieu.
- …
- …
- …
- Et bonjour, maintenant.



Parce que si les battements s’arrêtent parfois, la vie n’en continue pas moins pour autant.

Spoiler:

C'est moi ou c'est Julie le dindon de la farce dans cette histoire? xD

Graouu <3

Mais non , mais non ^^

POV Julie

Je ne savais plus ce qu’on foutait là, nos deux corps pressés l’un contre l’autre avec cette énergie du désespoir qui décuple nos forces, arrivés au bord tangible de nos existences. Quand Bill glissait ses mains sur mon corps je me sentais m’envoler et c’était plus fort que la plus puissante des drogues, quoique je n’y avais jamais touché. Cet homme est un fou et il régnait sur moi, en oubliant le nord, le sud, à quoi pourraient bien servir les repères quand on n’est que deux dans un monde qui vit à contre-courant ?


Je me souviens… Je me souviens et ça fait mal. Ça fera toujours mal. La corde du temps perdu se resserrera toujours un peu plus chaque jour qui passera, depuis ces mois passés dans le gouffre à s’apprendre, à se haïr, à se déchirer pour mieux se retrouver, à se recoller pour mieux se briser, comme un perpétuel recommencement. Je crois qu’on a tous un peu joué nos respirations au jeu de pierre papier ciseaux, jusqu’à finir par réussir à penser qu’on aimait les jeux de hasard assez fort pour continuer.


C’est à croire que les coups du sort savent nous faire avancer. J’ai peine à croire qu’on a bien parcouru tous ces chemins. Lequel d’entre nous aurait pu croire qu’on allait vivre tout ça ? Aucun, sûrement, même pas cet homme entre mes cuisses, même pas cet homme que j’ai dû tant haïr pour parvenir à l’aimer.


Bill était là, il ne partait plus. Je l’avais dans la peau, il le savait, c’est d’ailleurs lui qui s’y était incrusté, qu’est-ce que je pouvais y faire, moi ? Il était là, la passion qu’il avait eue pour Ana s’était terminée sur ce pont, perdu sur la Seine, il n’était alors plus qu’à moi. Il était là, et quand bien même on s’en allait aux quatre coins du monde, il continuait de rester dans mon champ de vision. Je faisais partie des valises, nous trois faisions toujours partie des valises, cachés entre les artifices d’un Tokio Hotel exposé sous les projecteurs. On s’était jeté à corps perdu dans leurs vies, j’étais persuadée, je le suis toujours du reste, que je n’en reviendrais que morte.


- Julie ?
- Oui ?
- Combien de temps on est resté séparés, déjà ?
- Vingt et un mois et quelques jours.
- Tu savais que vingt et un gramme et des poussières, c’est le poids de l’âme ?
- Alors ces vingt et un mois, c’était le temps de l’âme, aussi ?
- Ouais, pour moi c’était ça. C’est le temps que j’ai mis à comprendre que c’était toi qui devais être près de moi.

Merde Kim c'est tellement beau si tu savais. J'ai tout lu d'un coup (je sais je suis dingue) mais bon j'avais cour aujourd'hui donc je pouvais pas rester tard.

Tu as un vrai don, je te jure j'ai eu les larmes aux yeux tout du long, c'est tellement beau, magnifique, sublime bref je n'ai pas assez de mots pour décrire ce que je ressens à cet instant précis.

C'est tellement mignon, tu m'as mise avec Tom, j'adore, en particulier la façon dont ils se retrouvent c'est excellent.

Bill a changé, il a changé grâce à Ana, tant mieux comme ça Julie est heureuse.

Continues, suite Kim stp.
Et surtout fais moi une promesse tu veux? Ne t'arêtes jamais d'écrire, JAMAIS.
Je t'aime tu sais !!!

Je fais jamais de promesse parce que je sais que ne les tiens pas .
mais pour l'instant c'est pas dans mes projet de ne plus ecrire =D
Merci a toi Marine <3




<3

PS : Oublie pas que tout ca , avec Ana , Julie et toi => Flash back =D

POV Julie

Je ne savais plus ce qu’on foutait là, étendus en travers du lit, les yeux posés sur le plafond, à s’écouter respirer, à se parler sans se regarder, je ne savais plus ce qu’on foutait là, à quoi ça servait d’attendre, à quoi ça servait de s’arrêter, à quoi ça servait de vivre à deux à l’heure, je savais déjà tout ça, je savais déjà qu’on était double, à présent, je savais déjà que mes atomes venaient mourir dans les siens, je savais déjà qu’on était faible et que le vent soufflait trop fort, je savais déjà que j’avais peur de le perdre, je savais déjà que tout allait trop vite, alors c’était bon, pas besoin de s’arrêter pour autant, je voulais vivre, moi, à présent, je voulais vivre, je voulais vivre, je voulais vivre.
Mais chaque fois que je voulais me lever, il rattrapait mon bras.


- Laisse-moi profiter, Julie.
- De quoi ?
- De tout ce que je ne connaissais pas avant et auquel j’ai du mal à m’habituer.
- … ?
- Je t’aime. Je n’ai pas oublié Ana, je n’ai pas oublié cette maison, je n’ai pas oublié les coups que tu as donné à mes lèvres et les marques que j’ai laissées sur ton corps, je n’ai pas oublié que le temps s’en va, qu’un jour on deviendra vieux, je n’ai pas oublié que parfois tout s’efface, trop souvent même, je n’ai pas oublié la douleur, j’ai presque peur qu’elle revienne, tu sais. Je n’ai rien oublié mais je t’aime. Le reste, je m’en fous.
- Tais-toi…


Il le savait, que je ne lui répondrais pas, pas encore, que j’avais encore plein de peurs, qu’il fallait qu’il me guérisse. Il le savait, ça faisait trois mois qu’on s’était retrouvés, il le savait, on avait encore le temps et pourtant, tout s’en irait peut-être, comme les sentiments qu’il avait eus pour Ana, il m’avait choisie, il pouvait tout aussi bien décider de s’en aller, m’extirper de ses bagages et me jeter sur le trottoir. Je savais qu’alors, sans doute, j’en mourrais.

- Je ne t’abandonnerai pas, Julie
- …
- Je veux pouvoir t’appeler Eternité.
- ..
- Mais seulement si tu veux bien m’appeler Confiance.
- …
- Tokio Hotel ne pourrait plus vivre sans vous trois, tu comprends ? Maintenant qu’on sait qu’avec vous, on peut trouver le chemin pour nous sortir de ce putain de labyrinthe dans lequel on s’est tellement perdu.
- Tu parles trop, quand est-ce que tu as autant appris à parler ?
- En écoutant tes silences.
- …
- …
- Je crois que le jour où je te regarderai dans les yeux n’est plus si loin, tu sais. Je crois que le temps où j’aurai vraiment confiance en l’avenir, si tu restes avec moi, se découvrira à mes espérances trop souvent bafouées. Bill, j’accepte tout de toi, parce que j’aime Ana moi aussi, j’aime le fantôme qu’il a laissé entre nous et qui ne s’en ira jamais, alors que lui s’efface trop dans notre réalité. Bill, j’ai besoin de son bonheur pour être sûre d’avoir le droit d’être heureuse à mon tour.
- …
- Je t’ai pris à lui, je t’ai volé.
- J’ai pris cette décision tout seul.
- Mais tu en as pleuré, tu en as eu mal.
- …
- …
- J’en crèverai, si tu me laissais, Julie
- Pardonne-moi.


C’est à trois qu’on remonte la pente, ou alors je laisse tout tomber. Je ne sais plus être seule, j’ai oublié d’être égoïste. Je ne veux plus piétiner sur un cœur, j’ai trop peur que le sort se retourne contre moi.


Je pensais que si on ne faisait rien pour Ana, alors rien ne lui arrivait. Je ne pouvais pas prévoir que la jolie surprise allait nous tomber dessus sans prévenir, un soir d’hiver, un soir sous la neige.


Mais cette histoire-là, c’est à lui de vous la raconter.
Libérons-nous, à présent

Oui je sais que c'est des Flash back. Malheureusement d'ailleurs. Je ne sais pas quoi dire, cette suite est tout simplement sublime.

Alors j'en veux encore.
STP

Putain Kim...
C'est tellement, tellement, tellement beau... <3

J'en aurais des choses à dire là, tu sais?
Mais ma souris ne marche plus, et je suis venue jusqu'ici avec moin clavier pour seul ami ><

Bordel, c'est vraiment magnifique... <3

Je bois tes paroles, encore et encore, encore et toujours <3

<3<3<3<3<3<3<3
Je vous aime vous savez .

Spoiler:

POV Ana

Imaginez-vous une vague qui vous dépasse et vous emporte, de l’eau qui pénètre vos poumons, imaginez-vous la suffocation, l’asphyxie qui en résulte, pensez votre mort, pensez-la assez fort, jusqu’à être à deux doigts de la matérialiser dans vos veines, jusqu’à sentir vos pieds vous échapper au seuil de la falaise, prêts à faire le grand saut. Tâchez de soupçonner la profondeur du doute, l’extrême tourment de vos pensées qui n’en finissent plus de tourner en rond autour d’un seul prénom, tenter de visualiser la peur difforme, terrible, l’anéantissement de vos bases, et par là-même de tout votre édifice. Imaginez la tornade qui s’empare de votre tête et qui la vole à votre corps laissé pour compte, comme
un pantin démantibulé, un déchet sans conséquence.


Et puis, soudain, le calme après la tempête, et vous vous apercevez que votre terre est moins dévastée que ce que vous auriez pu croire au premier abord.


J’en étais là, au réveil de mon cœur endolori. Bill y avait laissé un grand vide, me libérant de son emprise, laissant sa marque sur ce sentiment qu’on appelle amour et qui m’avait fait si mal, mais au crayon de papier cette fois, que le temps l’efface.


J’aurais pu trouver ça dégueulasse, que Julie récolte tout ce que j’avais semé, qu’elle arrive avec sa belle gueule d’ange et que toutes ses attentions soient pour elle, j’aurais pu me révolter, les agonir d’injures, me sentir dépossédé de tous mes biens, puisque tout ce que j’avais n’avait jamais été que cette accroche maladive, j’aurais pu mourir de jalousie et me laisser prendre par la rancœur, haïr le jour de notre rencontre et celui de nos adieux.


Je ne l’ai pas fait.



A quoi bon chercher une justice dans ce monde…
On sait tous qu’il n’y a que le hasard qui puisse guider nos pas.

C'est merveilleux kimi !!!! Franchement comme dis Julie je bois tes paroles je te jure. Je peux plus m'en passer c'est dingue.
Et oui Julie récolte tout ce qu'Ana a semé, normal qu'il aille mal !!!

Bref je veux une suite stp !!!

Ana est incroyablement fort, en fait <3

J'me demande ce qui va lui arriver... <3 <3 <3

(Mes commentaires sont court, mais hein, je m'éclate pas avec mon putaind e clavier xD)

Moi ils sont court parce que je sais quoi dire en fait, c'est tellement bien que je sais pas quoi dire de plus en fait.
Et oui Ana est vraiment très fort je dois l'avouer, il prend sur lui c'est dingue !!!

Oui Oui Ana il est fort parce que j'ai eu un bon exemple (=> Moi )
Ok ma gueule .
je commence a raconte nimpore quoi alors MG
Tu me fais trop marer Julie
avec ta souris qui marche pas
mdr

POV Ana

J’étais libre, libre de lui.
Ce n’est pas qu’il m’était indifférent, juste que ce n’était plus lui que je voulais, plus lui dont j’avais besoin.


Je m’en foutais de ne plus aimer, je m’en foutais de vivre au ralenti, j’étais libre, personne n’avait besoin de s’apitoyer sur mon sort, j’avançais, mine de rien, je les suivais dans leur course folle et je me sentais heureux de faire partie de leur phénomène, d’être dans l’ombre peut-être mais là, quoi qu’il en soit. Là.


Le temps passait, je les regardais faire timidement les pas qui les séparaient les uns les autres, Tom qui avouait enfin que la haine n’avait jamais été une solution, Bill qui se saoulait aux promesses. Le tableau aurait pu être parfait si leurs égéries respectives ne s’étaient pas tournées vers moi si souvent. Pourtant, moi, être là, ça me suffisait. J’ignore combien de fois j’aurais dû le dire pour être entendu. Je ne l’ai jamais été, et je me suis rendu bien vite compte que si je n’étais pas à plaindre, il est vrai qu’il me manquait encore quelque chose.


Il me manquait Elle, sa couleur, son odeur, ses sourires. Le simple fait qu’elle vive. Je ne le savais pas, et ça me manquait.


Vous savez, il paraît que tous les astéroïdes finissent par tomber quelque part. Moi, je suis tombé dans son univers, je ne m’en suis pas encore relevé, je souhaite ne jamais le faire. Je n’ai pas envie de perdre ce qui me sert de Soleil, l’hypertrophie de ses bonheurs qui se déversent dans les miens, la simplicité rêveuse de ses espoirs.


Je me souviendrais toujours du jour où je l’ai rencontrée. Elle faisait la queue parmi les fans pour obtenir un autographe, je ne l’ai pas remarquée dans la foule, puisqu’il faisait nuit et que dans cette masse hurlante plus personne n’existe, que dans cette entité indissociable les individus n’ont plus d’importance. C’est elle qui est venue vers moi, je ne sais toujours pas par quel miracle.


- Hey, toi !
Sa voix, rien que sa voix, et déjà j’étais amoureux.
Je me suis tournée vers elle et elle m’a dit : - Je t’ai reconnu !
- Hein ?
- Ne te cache pas, je t’ai reconnu.
- … ?
- Je m’appelle Aëlle


Il neigeait sur ses cheveux sombres, elle avait le nez rougi adorablement par le froid, ses yeux brillaient comme deux lanternes. Je n’avais encore jamais vu un regard pareil. Je lui ai répondu, un peu hésitant.
- Euh… Je suis Ana.
- T’as un beau prénom, Ana.


Elle a juste dit ça et j’ai su, j’ai su que c’était elle, juste elle, personne d’autre, la seule qui pourrait me faire palpiter, la seule qui pourrait s’amuser avec mes émotions, la seule qui saurait les connaître assez bien pour réussir à faire vibrer leurs cordes comme si elles formaient la plus belle des harpes.
T’as un beau prénom, Ana.
Et elle savait déjà tout de moi.