[Abandonnée] Love is Dead

Finalement je part qu'a 19h ..
mais bon , faut que je me prépare et tout et tout
bref...^^


Suite dans
2 minutes <3

Rien évidemment...
Elle a tellement cerné Bill, je trouve... <3

Ps: Tu vas où? Moi non plus je suis pas là ce soir, j vais au restau...

<3








Je vais au restau aussi .
si seulemetn on pouvait aller au meme
xD

Ok je t'envoi ça si je pouvais avoir la traduc pour demain soir ça serait bien que je l'envoi à Ceri'z. J'espère qu'elle pourra m'aider.

Sinon la fic est magnifique, la fille je l'adore elle me ressemble je trouve, un putain de caractère et d'envie de n'écouter personne.

Et Bill je commence à l'aimer, il ne lâche rien, continue malgré les obstacles.

Alors moi je dis vivement la suite !!!

*

Tu n’es pas le genre à prendre trop de détour, c’est le moins qu’on puisse dire. « Et puis si je ne te le dis pas je risque de le regretter », voilà ce que tu m’as dit après ça, les joues rougies comme un gamin, j’aurais pu te trouver adorable si j’avais été comme les autres. J’aurais pu tomber amoureuse de toi, tu sais. Si j’avais été moins moi, je l’aurais fait. Crois-moi.

Et tu as cette simplicité qui frappe tout le monde en pleine gueule, surtout moi, cette quasi naïveté désarmante qui pourtant trompe ton monde. Tu sais très bien ce que tu fais et ce qu’on te répond, tu as toujours une longueur d’avance. Tu n’es ni candide ni ingénu, mais bordel que c’est rassurant de te traiter de la sorte. Parfois j’aimerais que tu ne me comprennes pas. Toujours, d’ailleurs. Que tu ne saches pas à quel point je t’abhorre, à quel point tu m’émeus, à quel point je crève de faire trois pas en arrière quand tu essaies d’avancer.

- Mon amour, parle-moi…

Et je ne le ferai pas. Pas encore.

*




<3

MAIS C'est couuuuuuurt

Non mais je veux du long <3 <3

xD

non mais j'avoue c'est court
mais j'en peux rien .xD
- non mais c'est vrai en plus .-
xD


Tu veux du long ?


=>


*

Tu as regardé ta montre, devenant livide en y lisant l’heure. Il était dix-neuf heures trente, je ne voyais pas ce qu’il pouvait y avoir de catastrophique mais toi si. Tes yeux peinturlurés de noir se sont échappés aux miens vaguement volatils. Tu t’es agité, pris d’un vent de panique, inquiet. Tes traits se sont tirés en l’espace d’une seconde et tu as pris au moins cinq piges dans les rides inexistantes de ton visage. Je n’étais plus très sûre d’avoir un gosse en face de moi. Plus très sûre du tout.

- Je dois partir. Evidemment je dois partir.
- Bon vent.
- …
- …
- Demain, midi, ici.

Tu es parti en courant, franchissant le passage clouté juste avant que le feu ne devienne vert, disparaissant derrière la marée montante des voitures par centaines. Je suis restée sur place, l’âme vide comme toujours, le regard perdu comme toujours, l’incompréhension sur les lèvres comme toujours. Pourtant je ne saurais pas mentir avec assez de zèle pour nier que tu n’avais rien changé. J’ai levé les yeux au ciel et s’il n’en était pas bleu pour autant, c’est vrai que le regarder n’était plus aussi douloureux qu’avant. Le monde crève, le monde crève de sa connerie en s’étranglant de ses propres mains, mais je suis vivante. Même si ça ne veut rien dire pour moi, je suis vivante.

J’ai mis mes mains dans mes poches et j’ai traversé à l’opposé de la direction dans laquelle tu étais parti, l’esprit plus calme. Paris me débectait encore mais tu m’intriguais, voilà tout. Je suis rentrée dans ma piaule dans cet état d’esprit, l’impression d’avoir croisé le chemin d’un mec étrange, trop étrange pour être vraiment réel. C’est bien pour ça que je ne comprends toujours pas la faculté que tu as d’enlever ou de remettre ton masque en un clignement de l’œil, de passer de l’image à l’être. Tu es un de ces types à plusieurs visages, je ne savais pas que je n’en avais vu qu’un parmi ta palette à couleurs multiples.

Il n’y avait encore personne dans l’appartement familial, ou plutôt ses habitants avaient tué leurs cœurs depuis tellement longtemps qu’ils ne savaient plus comment battre. Ça tanguait dans tous les sens comme tous les soirs, sur le fil mortel d’une lame de rasoir qui écorche nos pieds ensanglantés. Je ne savais pas ce que je faisais là, à ramasser les vêtements éparpillés sur les meubles lourds et le parquet de luxe du salon. Je ne savais pas ce que je faisais là, à taire mes pulsions qui m’ordonnaient de voix démentes de tout envoyer en l’air. La Femme avait ramené un homme à la maison, ça puait le foutre et la sueur et leurs cris s’entendaient depuis la pièce dans laquelle, assise sur le canapé, je me tenais la tête pour éviter qu’elle ne cède sous le poids de ma haine. Mon frère s’était sûrement enfermé dans sa chambre à se caresser, avec son complexe d’Œdipe à jamais irrésoluble. Pauvre de lui, pauvre d’Elle, pauvre d’Eux, pauvre de toi, Bill, pauvre de nous mais jamais pauvre de moi.

J’ai passé la nuit dans cet enfer, sans savoir que j’entamais toutes les dernières, que bientôt je n’aurais plus à revenir me noyer dans les jupes de cette Femme pour qui je n’existe plus depuis longtemps, ni dans les vices de mon frère qui se perd dans la valse de ses tourments. C’était les dernières fois, pas les dernières souffrances mais les dernières errances dans un espace figé avec vue sur ses cuisses à jamais ouvertes, c’était les derniers regards portés sur les immondices que cette Femme que j’aurais dû appeler Maman commettait à chaque seconde.

Puisque le lendemain, midi, place de la concorde, que ça ait été un mauvais choix ou non, que j’aie eu tort ou pas, je te retrouvais, Bill. Je n’aurais peut-être pas dû et tant pis. J’imagine que c’est trop tard pour le regretter.




<3

JE SUIS SCIEE <3

Bordel Kim, t'as un talent fou, tu sais? <333 =')

J'aime déjà cette fiction...

Chut d'accord.
c'est toi qui me dis ca ...
OO'
alors que ...
waaw t'as vu ce que toi tu ecris ?
<3<3<3



- c'etait assez long ca ? xD-




TU sais quoi ?
Je me fais chier !!!!!!
T-T


bref on s'en fou =D

Je ne sais pas ce que ca vaux mais bon ....



*

- Mon amour ?

Qu’on me pardonne, quelque part, quelqu’un, qu’on me pardonne de te blesser comme je le fais à chaque seconde. Qu’on me pardonne, qu’on m’acquitte de mes erreurs, de mes remords, qu’on me pardonne, qu’on soigne mon agonie, qu’on guérisse la tienne, qu’on me pardonne, qu’on nous absolve.


Qu’on te fasse oublier ma cruauté.

*



Ça a l’air si facile de balancer ses états d’âme à la face d’un être qui n’en a rien à branler. Ça a l’air si facile de dire, je vous déteste, je vous ai en horreur, tous autant que vous êtes, ça a l’air si facile, comme une fuite, une échappée laide, une tentative déraisonnée d’éviter de se prendre ses erreurs en pleine gueule. Il paraît que si on n’arrive à rien ici-bas c’est simplement de notre faute, il paraît que j’ai tellement fait la conne que je n’ai plus le droit d’être heureuse. Ça a l’air si facile, alors, de cracher dessus, de le piétiner, ça sonne comme une feinte qui vous met tous à Terre et moi de là-haut, ça a l’air si facile de dire que je baise tous, tous autant que vous êtes.


Ça a l’air si facile de baisser les bras quand se débattre est comme une montagne infranchissable, de penser que l’espoir n’existe plus et de hausser les épaules, d’abandonner la partie avant l’heure, histoire d’éviter d’en faire un fromage et d’avoir l’air mauvais perdant. Puisque je sais que je ne peux pas gagner ce jeu dont je n’arrive même pas à saisir les règles.


Ça a l’air si facile de dire que je te hais, surtout quand je t’aime.


C’était midi, et il faisait gris. Tu aurais pu m’inventer des oiseaux et des arbres, tu aurais pu faire semblant d’y croire et me dégoûter un peu plus, tu sais bien que tes espérances irréfléchies me font frémir d’antipathie. Tu aurais pu mais tu n’en as rien fait, pour une fois, pour tout ce que tu allais faire après, tu as juste soupiré en me voyant débarquer sur la place, les mains dans les poches et le pas trainant, à reculons, à rebrousse-poil. Ouais, j’étais comme un chat sauvage, mais tu parles, c’est pour la poésie, j’étais juste un chat de gouttière, d’ailleurs je le suis toujours, regarde-moi, je suis là mais c’est dans les égouts que je fais ma vie, je ne sais pas respirer ailleurs. Je ne sais pas respirer ton air.


C’était midi, et il faisait gris. Ça se voyait sur ton visage et tes cernes plus creusées que la veille. Ça se voyait, non, ça sautait aux yeux, avec violence, dans la courbure cassée de ton dos, las, comme si tu en avais marre, toi aussi. Mais jamais de la même façon que moi, jamais comme moi, jamais avec moi. On ne sait pas se comprendre, c’est sûrement pour ça qu’on se fait si mal.


Tu n’as pas trop fait le con, tu n’as pas éclairé tes lèvres d’un sourire qui aurait sonné faux, tu as juste dit
- Enfin te voilà.
Et ce même si je n’avais même pas une seule seconde de retard.


Après je ne sais plus trop, je sais trop bien, Paris avec toi et la Seine qui s’en va, les couleurs que tu dépeins et la connerie de ta duperie, les pièces que tu donnes à chaque mendiant, ta voix qui s’élève et qui déraille, et putain c’était fini je savais que je ne retrouverai plus jamais ma vielle gare miteuse, Paris mélancolique, Paris anesthésié, Paris qui s’efface sous le bitume et le ciment, Paris dégueulasse mais dégueulasse à deux.


Et ce, tous les jours. Toujours pareil, toujours différent. De midi à dix-neuf heures trente, départ Place de la Concorde arrivée Place de la Concorde, le tout sans jamais tourner en rond et pourtant comme un cercle vicieux, une boucle bouclée autour de nos bêtises, de nos aveuglements.


Plusieurs fois j’aurais voulu souhaiter que ta main lâche la mienne, plusieurs fois j’ai failli rester engluée dans le territoire de la Femme, à sentir cette odeur malsaine de sexe et de sueur, de corps à corps de plaisir dénué de sens et de cocaïne. Les yeux révulsés, l’âme en peine, en pénitence, pénitence d’une faute qu’on a tous commis, Elle plus que les autres. Le péché qui s’enlise dans les racines de nos fleurs pourries. Plusieurs fois j’ai cru penser que tout ça valait mieux que toi, cette vie qui n’existerait jamais, cette vie condamnée à rester entre deux draps, ceux de la Femme et ceux de mon frère, deux draps souillés à jamais. Plusieurs fois, je n’ai été qu’à deux doigts de refuser la corde que tu me tendais, parce que dans le monde que je connais c’est toujours le Minotaure qui défait Thésée, parce que dans ma réalité les faibles perdent, sans nul doute. Alors, comment j’aurais pu gagner ?


Ça a l’air si facile de tout dénigrer, ça a l’air si facile et tu sais que je suis une fille lamentable. Et bordel j’ai failli c’est vrai mais je n’ai jamais pu la lâcher pour de bon, ta main. Et ce n’était pas uniquement dû à ta poigne décidée, même si ça me tue de le penser et que je ne trouverais sûrement jamais la force de te le dire.

*



<3

Ce que ça vaut? Grands dieux, si tu savais tout ce que ça vaut... <3 <3 <3

Non mais Kim, comment tu fais, hein, pour ecrire des choses aussi belles, et poignantes de vérité? Comment tu fais tout ça, tous ces mots, toute cette magie dans tes textes? <3

Je sais pas .
Je crois que ...
j'en ai eu marre , d'ecrire des choses qui ne sont que fiction .
La fiction c'est beau mais ...
la je sais pas
- je suis dans ma période révolution xD-
non mais frenchment ...
je sais pas .....
c'est comme ca
xD



Et pour ce qui est de la " magie " ...
je crois que j'ai de bon exemple <3
Tu crois pas ?
<3




- je vais essayer de me depecher pour la suite.
mais je te garantis rien parce que quand je me dépeche , ca ressemble plus a rien ...-

Mais, euh... <3

Je te l'ai dis non ...
quand j'ecris trop vite...
apres ca ressemble plus a rien ....


Mais c'est pour toi .
toi qui est toujours la<3



*

Et plus les jours passaient, moins j’avais l’impression que c’était ma place, que ton sillage ne convenait pas à mes pas et que ton ombre ne seyait pas à mes incertitudes. Plus les jours passaient, plus je sentais que tu t’attachais à moi et plus je comprenais que tu ne pourrais plus me lâcher, seulement moi je crevais de trouille de te piétiner.


J’avais peur de devoir supporter la culpabilité qui pèse aujourd’hui sur mes épaules alors que tu m’appelles et que je reste sourde, sans pitié, pleine de remords. Je sais que te répondre serait pourtant la meilleure chose à faire mais il y tout un monde entre penser et faire. Ton nom râpe ma bouche et ma langue le saigne, mes inepties s’entassent dans mes entrailles et pourtant, accepter de te tendre la main c’est comme m’engager à contre courant dans ta folie, ta folie que je ne comprends pas.


- Sans Nom, dis-moi, où crois-tu qu’on aille ?
- Dans le mur.
- …
- Elle ne te plaît pas, ma réponse ?
- Si mourir est une belle aventure, il se peut que je veuille bien la faire avec toi.
- Idiot.


Je me suis dit que j’allais te tuer, c’est sûrement vrai. J’allais te tuer, avec mon cœur mort, mon cœur qui ne battait plus contre le tien si vivant, si enjoué, jamais prêt à s’arrêter. Je me suis dit que j’allais te tuer et que j’en mourrais moi aussi et j’en ai crevé de trouille d’avance, d’imaginer tes yeux vides, tes membres raides, la froideur qui prendrait alors possession de ton corps, la couleur si pâle de ta peau qui se teindrait de bleu. Je me suis dit que j’allais te tuer et je n’ai pas pu disparaître et ne plus jamais revenir sur cette maudite place, je n’ai pas pu renoncer à toi.


- Sans Nom, tu as vu, on respire.
- C’n’est pas nouveau.
- Si, ça l’est. On ne l’avait jamais fait de cette façon-là.
- …
- Chaque moment est différent. Chaque moment est à chérir.
- Du vent, tes mots. Du vent.
- Peut-être. Peut-être pas.
- …
- Il n’empêche que c’est bon, d’être avec toi.


Et ma main dans ta gueule, tu la méritais bien, crois-moi, tu la méritais bien mais jamais je n’aurais pu en venir aux mains, jamais, tu le sais. Je ne pouvais pas rougir, mais j’aurais pu grimacer sous le compliment que je ne méritais pas, te dire de laisser tomber ton masque que je trouvais abject et qui suait à grosses gouttes sous l’abominable poids du mensonge. J’étais cruelle, mais je voulais éviter les dégâts.


Et puis, un soir, à dix-neuf heures trente, sur la place de la Concorde, tu as été plus chiant que jamais, lourd et insupportable. On ne t’aurait pas donné tes dix-huit ans, tu en faisais plutôt quatre, à me répéter
- Sans Nom, Sans Nom… Regarde-moi…
Comme une sale litanie.


Et tu n’arrêtais pas, plus, tu m’exaspérais et j’ai pensé te sortir tes quatre vérités à la gueule, en finir, te blesser assez profondément pour que toi, tu ne viennes plus, quand moi je ne saurais me résoudre à ne plus mettre les pieds sur le lieu de notre rendez-vous quotidien. Alors je t’ai regardé, en prenant ma respiration.


Seulement tu avais un autre plan, pas vrai ? Comme toujours. Et tu as posé tes lèvres sur les miennes. J’aurais pensé que ça serait doux, pas violent comme ça. J’aurais pensé que tu serais timide, léger, comme un garçon amoureux pour la première fois, hésitant et malhabile. Je n’aurais pas pensé que tu me dévasterais, me renverserais, me laisserais presque agonisante à la fin de ton baiser.


- Puisque tu n’as toujours pas de nom, Sans Nom, moi je t’appellerai autrement.
- …
- A demain, mon amour.


J’ai entendu tes pas s’éloigner de moi, accompagnés de ta silhouette qui ne différait pas de tes habitudes, sûre d’elle, un peu paradoxale dans la faiblesse de sa détermination, j’en suis presque tombée à terre, des larmes de rages au coin des yeux que je refusais de laisser couler sur mes joues, et j’ai eu envie de crier à m’en déchirer les cordes vocales.


Parce que j’avais compris que c’était toi qui allais me tuer. Jamais le contraire.

*

xD
t'as posté en meme temps que moi <3

MON DIEU MAIS KIM QUOI *_*

C'pas possible <3

Non mais là c'est fini, moi j'abandonne, j'écris plus T-T

C'est magnifique, c'est beau à en crever tu sais? C'est ed la perfection à l'état pur, rien que ça, et c'est déjà tellement... <3

Pourquoi elle se laisse faire, etouffer? Je ne la comprends pas...

arrete de raconter n'importe quoi ...
si t'ecris plus moi je suis censé faire quoi , dis moi ?


Je sais pas si tu te souviens mais je t'ai dis
" Qui a le définition de la perfection ? "
Je ne sais plus ce que je t'ai dis apres mais
Personne ne l'a , la definition de perfection
car elle n'existe pas .
La definition de la pefections n'est la meme pour personne .
- je suis en train de m'eloigner de ce que je voulais dire ... >< -
Tout ca pour en venir a dire que pour moi .
mes mots ne sont pas parfais .
Et s'ils le sont alors ...
quel mot pourrais employé pour definir les tiens ? <3





J'ai presque fini, tu sais .
enfin j'ai fini la suite que je poste dans 2 minutes .
pas aussi bien que je le voulais .
mais ....




<3

*

- Parle-moi mon amour, ça fait une éternité que le jour s’est levé, ne le laisse pas se coucher sans délier ta langue, s’il te plaît…


Je ne veux pas te répondre et c’est comme un mur qui se construit entre toi et moi, un mur à l’isolation presque trop efficace. Je suis allongée à même le sol, la tête sur le tapis de ton salon et les membres en étoile, je suis là il paraît puisque tu m’appelles mais ma tête est ailleurs. Je ne veux pas de ton espoir, bordel. Arrête avec tes mots d’amour, arrête, tout va s’enflammer et j’ai déjà trop de cicatrices, si tu savais seulement leur nombre tu en serais épouvanté. Tu ne pourrais même pas me regarder dans les yeux, Bill.


Tu te penches sur moi et tes longs cheveux noirs me rappellent ceux, blonds, de la Femme, doux à en crever, étincelants comme le soleil qui t’aveugle alors que tu es plutôt d’humeur brumeuse. Tu t’imposes à mon regard mais c’est son visage que je vois dans tes traits, vos couleurs se superposant dans un mélange odieux, tes airs d’anges engloutissant ses marques de démon, ses rides déformant la douceur ta peau. Quoi que je fasse, où que j’aille, elle me hante, elle me terrifie, elle s’attache à mes entrailles comme un mal dont je ne trouverais jamais la guérison. Et plus tu t’approches, plus j’essaie de deviner le monstre qu’elle est revenir en force comme un boomerang que je me prendrais en pleine tronche. Je suis son sang, je suis sa chair.


Ça fait trois mois que j’ai quitté la « maison », ça fait autant de temps que tu t’es amusé à m’arracher à cette pourriture pour me faire partager la tienne. Ça fait trois mois et ça pourrait faire trois ans, ça serait bien pareil. Elle ne me quittera jamais, elle sera là chaque fois que tu t’approcheras de moi et que ton souffle s’échouera sur mes lèvres, elle l’égarera dans les plis des draps, elle annihilera chacune des émotions que tu m’envoies et me laissera froide et insensible. Elle réduira à néant tes tentatives, qui seront de plus en plus désespérées, et elle tuera dans l’œuf toute absolution qui pourrait pointer le bout de son nez dans l’horizon infini de ces jours qui n’en finissent plus.


Je la regarderai faire, tu sais. Je la regarderai faire et je l’admirerai dans son ignominie, j’adulerai ses chevilles gracieuses sous la courbe de ses talons aiguilles, je rêverais de se jambes et de ses mains sur le corps tendre de mon frère, quel âge avait-il, quel âge j’avais, moi-même ? Quel âge avions-nous quand elle a marqué nos ventres haine et perversité, quelle était l’innocence qui coulait dans nos veines quand elle nous l’a à jamais interdite ? Je contemplerai les dunes de ses lèvres quand tu m’embrasseras et je me souviendrais des gémissements de mon frère quand, sous mes yeux, il entrait en elle.


Elle m’assassinera et je l’en remercierai. C’est à ce moment-là seulement, quand j’en crèverai pour de bon, quand tu t’effaceras au profit de ce vide qu’on appelle mort, c’est quand je n’entendrai plus ta voix qui m’appelle sans relâche, c’est à cet instant-là seulement que je pourrais oublier tes maudits yeux.


Elle est la cause, Bill, tu le vois bien. Elle est la cause de tout, la cause de rien, le foutu point de départ de cette connerie de vie qui ne va nulle part, elle aurait mieux fait d’avorter c’est certain, elle aurait dû se faire interner c’est certain, elle aurait dû ne jamais naître, ne jamais apparaître, elle aurait dû mais elle l’a fait. De la même façon qu’en n’en faisant qu’à ta tête tu oses encore me dire
- Mon amour…
- …
- Mon amour… ?
- …
- Mon amour !
- Ta gueule !
- Merci.


Je me demande quand j’arriverai enfin à gagner ce jeu que nos deux âmes se tordent à essayer de continuer chaque jour. Je me demande quand tu décideras enfin d’abandonner la partie avant moi, puisque ce jour-là je sais que c’est moi que tu laisseras sur le trottoir et que je retournerai à mon observation détachée de ce monde en train de crever. Tu cracheras la cigarette que je suis devenue et tu écraseras le mégot par terre de tes foutues santiags. Et tout rentrera dans l’ordre.


Ou pas.

*




>< Sans commenbaire ...





<3


Mes doigts ont eu un peu de mal sur cette partie la ....
>.<

ELLE EST MAGNIFIQUE <3

Arrêtes de te rabaisser, par pitié, c'est tellement beau ce que tu écris... <3

Cette histoire est terriblement malsaine. J'adore ça <3 <3 <3 <3 <3 *_*

Ca m'etonne pas ca xD
toi et ce qui est malsein = <3
<3<3<3<3







(L)<3
x 1.00000

Voilà il suffit que j'aille au ciné et tu nous met tout ça !!!! Toute cette beauté dans tes mots est impressionnante je t'assurre. C'est dingue mais quand j'étais en train de lire toutes ce suites j'écrivais la mienne et je suis en train de me dire que mes mots ne sont rien, que ce que j'écris mi n'est rien à côté de tout cela. Franchement je ne sais pas comment tu fais, avec tes mots on est littéralement transporté dans un autre monde, dans ton monde et mon dieu que c'est bon.

j'attend la suite avec impatience

Juste
Merci <3


*

Le pire c’est quand tu t’en vas, quand dix-neuf heures trente arrivent avec leurs gros sabots et que tu t’effaces dans l’embrasure de ta porte d’entrée. Le pire c’est cet instant où l’air se vide de ta présence et que je me retrouve seule, comme une naufragée échouée par hasard sur une île inconnue. Le pire c’est quand je n’ai plus qu’à errer dans tes couloirs, à passer de pièce en pièce sans parvenir à saisir ce qui me force à ensevelir mes sentiments sous une bonne couche d’indifférence quand je promène mon regard sur ces meubles, ces bibelots, ces souvenirs d’un passé que je ne connais pas.


Le pire c’est quand tu pars et que je ressens ce manque et ce besoin, cette envie mortelle de ta peau contre la mienne, cette même peau qui pourtant me fait souffrir, cette même peau dont je frissonne de plaisir autant que de chagrin, cette même peau que je ne sais pas caresser. Le pire c’est quand, sans toi, je n’ai plus aucune raison de rester entre ces murs et que je m’obstine à m’introduire dans cette histoire à laquelle je n’appartiens pas.


Il y a beaucoup de photos, chez toi. Punaisées sur les murs, encadrées et déposées sur les étagères, sur les tables, sur les bureaux, à droite à gauche en bas en haut, partout. Tu es dessus, souvent, reconnaissable. Parfois tu y es plus jeune et tu y as une coupe courte, parfois je retrouve la masse de tes cheveux longs. Tu es dessus, souvent, et un autre jeune homme qui te ressemble un peu, habillé large et les cheveux en dreads, t’y rejoint sur les trois quarts de ces images. Vous avez l’air de faire un tour du monde, vous avez l’air complice, indissociables. Fréquemment, deux autres visages reviennent et ça me gave de ne pas les connaître, ça m’agace de ne pas savoir leurs noms. Tu souris avec eux, comme jamais je ne t’ai vu le faire. Tu ris, tu t’amuses, tu as l’air de t’élancer à toute vitesse sur un chemin bordé d’amitié et d’affection. Tu sais, j’aimerais savoir à quel endroit tu t’es perdu.


Je me balade entre ces images d’un autre temps, ces allusions à une vie que tu ne mènes plus, ces illusions d’une vie qui ne te mène plus. Je me promène dans cette fournaise qui brûle mes sens déjà bien rongés par le feu de cet enfer sur Terre qui semble ne pas avoir de fin. Tu le sais, c’est tout le temps comme ça, mais j’ai mal, Bill. J’ai mal quand tu t’en vas et c’est vraiment le pire, quand tu n’es pas là pour me faire braire à essayer désespérément de m’appeler, de me faire réagir, de me torturer jusqu’à ce que je cède à ta voix.

*

Magnifique j'en ai le souffle coupé ....

Suite Kim stp !!!

OUi 2 minutes j'ai presque fini =D